La Seine de passage par le sud du territoire

Elle longe trois communes de l’Agglomération Val Parisis : Cormeilles-en-Parisis, La Frette-sur-Seine et Herblay-sur-Seine. Se situant au sud du territoire, séparée du reste du territoire de l’agglomération par les buttes du Parisis, elle fait office de frontière avec le département voisin des Yvelines. Sur un linéaire de cinq kilomètres environ, le fleuve rencontre le territoire. Si vous êtes ici à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau de la capitale, par la Seine, comptez le triple. En effet, pour rejoindre la capitale par le fleuve, il vous faudra suivre les méandres de ce dernier, en passant notamment par Saint-Germain-en-Laye, Rueil-Malmaison, Gennevilliers, L’Île-Saint-Denis, La Défense et Boulogne-Billancourt. Ici, la largeur du fleuve est telle qu’elle permet aux trafic commercial des péniches d’y passer sans encombre. Une île, celle d’Herblay, est totalement inhabitée, et constitue une réserve naturelle de première importance. Si aucun pont ne traverse le fleuve sur le territoire de l’Agglomération, plusieurs bacs la traverse, à Herblay et La Frette notamment. Si le débit de la Seine est globalement régulier, il n’est pas à l’abri de crues qui, néanmoins, ne provoquent que de rares débordements, ces derniers étant les plus fréquents vers le quai du Génie, à Herblay. Les crues sont ici le fait de pluviométrie abondante, comme cela a été le cas pendant l’hiver 2023-2024, elles sont également dues à la présence de nombreux affluents en amont du fleuve.

Les Buttes du Parisis

Elles constituent un élément géographique marquant de l’identité du territoire : les buttes du Parisis couvrent une surface de près de 500 hectares. Côté sud-ouest, elles dominent la Seine, vers Cormeilles-en-Parisis, Herblay-sur-Seine et La Frette-sur-Seine. En s’étirant sur plusieurs kilomètres, ces buttes, regroupées sous l’appellation « Parisis » sont en fait quatre : buttes de Cormeilles, de Sannois, des Châtaigniers et d’Orgemont. Constituées notamment de sable et de marne, elles le sont surtout de gypse, dont l’exploitation à ciel ouvert a cessé en 2017 pour se poursuivre en souterrain. Du haut de ses 170 mètres, les buttes du Parisis constituent l’une des réminiscences d’une histoire géologique mouvementée : le bassin parisien était en effet, jusqu’il y a environ 40 millions d’années, une vaste mer qui fût progressivement asséchée par les différents dépôts de sédiments et la poussée du massif alpin, qui n’était pas sans effets ici. Les buttes sont une résurgence de cette période : dans ce bassin sédimentaire, elles sont le fait de l’érosion. Les buttes étant recouvertes de roches dures, elles ont résisté aux assauts du temps. Couvertes de forêts, elles l’étaient totalement jusqu’au Moyen-Âge, avant d’être largement défrichée. Aujourd’hui, le massif boisé restant est largement préservé.

La Butte de Montmorency

L’origine de la butte de Montmorency est similaire à celle des buttes du Parisis. Si le territoire de l’Agglomération Val Parisis ne s’étend pas jusqu’aux points culminants de cette dernière (192 mètres d’altitude), elle y est adossée dans de nombreuses communes, dont Saint-Leu-la-Forêt et Taverny. Orientée est-ouest, elle forme le second massif cernant, par le nord-est, le territoire. Plus vaste que l’alignement des buttes du Parisis, elle mesure environ 12 kilomètres de longueur pour 4 kilomètres de largeur. Autre différence : les bas-fonds très humides qui strient son relief, et constituent autant de lieux propices aux activités de loisirs et sportives. Milieu humide, la butte laisse s’échapper plusieurs ruisseaux qui filent vers toutes les directions.

La plaine fertile et boisée

Entre les deux buttes se situe une vaste plaine – que l’on n’ira pas jusqu’à nommer vallée. Largement urbanisée (surtout à mesure que l’on se rapproche de la capitale), elle est constituée de limons et de nombreux sédiments, qui lui ont donné un rôle agricole majeur jusqu’au début du XXe siècle. S’étendant entre la zone Ermont / Eaubonne / Sannois et Pierrelaye, elle s’élève à une cinquantaine de mètres d’altitude. Si peu de cours d’eau traversent la plaine, on notera la présence du ru de liesse (également appelé simplement la Liesse), petit affluent de l’Oise est dont la source est située à Pierrelaye. Agricole, mais aussi largement, comme les buttes témoins, couvertes de massifs forestiers, elle est le cadre d’une action unique, qui modifiera la géographie actuelles des lieux : la création d’une nouvelle forêt. C’est ainsi que, sur 5 communes de l’Agglomération Val Parisis (Bessancourt, Frépillon, Herblay-sur-Seine, Pierrelaye et Taverny), ainsi que sur les communes de Méry-sur-Oise et Saint-Ouen-l’Aumône, se constitue de la main de l’homme une immense forêt. Appelée forêt de Maubuisson, elle comptera à terme pas moins d’un million d’arbres, les lieux retrouvant ainsi leur vocation initiale. Les objectifs sont multiples : lutter contre le réchauffement climatique, permettre le développement de la biodiversité locale, et agir contre la pollution atmosphérique. Concrètement, le boisement de cette partie de la plaine s’étale sur une dizaine d’année, jusqu’à la fin de la décennie actuelle, et on estime que la forêt sera mature dans 30 à 50 ans.

Un climat aux relents océaniques

Si l'on se trouve ici à une bonne centaine de kilomètres de la mer, le climat n'en subit pas moins les influences océaniques. Ainsi, si les écarts de température entre le jour et la nuit, et entre la saison estivale et l'hiver sont plus élevés que sur les côtes normande ou picarde, ils restent mesurés. L'été, la température moyenne avoisine les 25 °C en pleine journée, et la normale hivernale est aux environs de 7 °C. Le gel n'est pas rare, et la neige peut faire son apparition quelques jours. Si la densité urbaine est forte, surtout à l’est du territoire de l’Agglomération Val Parisis, elle n'a rien à voir avec l'hypercentre parisien. Avantage : la fournaise ressentie dans les rues de la capitale lors de certains épisodes caniculaires est amoindrie sur l'agglomération : ici, on n'étouffe pas, et les buttes du Parisis et de Montmorency, mais aussi la Seine, apportent pendant les fortes chaleurs un peu de fraîcheur bienvenue. Enfin les précipitations sont logiquement plus abondantes en hiver : on est bien ici !